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Fadas du Monde

ÉVÉNEMENT LIBAN - CATTARUZZA-VECCHIET - UN LIVRE - UN FILM

12 octobre 2022 | 19h00 - 21h30

Mercredi 12 octobre 2022, 19h00

Face au public, Catherine Cattaruzza et Jean-Michel Vecchiet vont proposer au public de s'immerger dans le processus créatif, celui de la naissance d'un livre et d'un film.

ÉVÉNEMENT LIBAN - CATTARUZZA-VECCHIET - UN LIVRE - UN FILM
  • octobre 2022
    • mercredi 12
      • 19h00 - 21h30

Présentation

Work in progress, une œuvre entrain de naître.
Soirée spéciale.
Face au public, Catherine Cattaruzza et Jean-Michel Vecchiet vont proposer au public de s'immerger dans le processus créatif, celui de la naissance d'un livre et d'un film.
À l'aide de travaux antérieurs depuis 1992, photographies et installations, Catherine montrera comment elle en est arrivée à son dernier opus, ce livre que vous découvrirez ce soir.
Depuis onze ans, les deux créateurs ont parfois croisé leurs regards et leurs pratiques. Ainsi est né un documentaire pour la télévision, « Les Chants de la Liberté » pour France télévision. Depuis l'arrivée de Jean-Michel Vecchiet à Beyrouth, les deux artistes ont entamé un long travail à partir du livre de Youssef Bazzi.
Jean Michel présentera, à l'aide d'images projetées sur grand écran, les différentes étapes qui ont permis de construire un film, découpage du texte, photographies de repérages, création d'un story board, premiers essais d'images tournées dans tout le Liban et premiers montages.
Comment part-on d'un texte, comment l'adapter, sous quelle forme.
C'est donc un moment rare et privilégié dans les cuisines de la création auquel le public est invité à assister, une sorte d'invitation à la naissance d'oeuvres en direct.

« I AM FOLDING THE LAND »
Un livre de Catherine Cattaruzza.

Dans un livre à la fois intime et politique, avec I Am Folding the Land (Je Plie la Terre) Catherine Cattaruzza sonde sa relation aux convulsions du monde avec le Liban comme épicentre. C'est au travers du parcours qui l'a menée le long des trois failles sismiques majeures de ce pays qu'elle propose une traduction de ces paysages. Son travail se nourrit de territoire, de trace, d’identité et de mémoire. Elle interroge le paysage dans ses dimensions politique et poétique, sur ce qu’il nous dit du monde, de la transformation du territoire physique, et de la pensée qui lie le visible à l’invisible.
L’instabilité permanente du Liban a amené l'artiste à travailler avec des pellicules périmées depuis 1992, une année charnière qui, à la fin de la guerre démarrée en 1975, voit la mise en place du système politique, économique et social ayant conduit à l'effondrement actuel de l'État. La péremption de ces pellicules met en avant l’intangible, l’incontrôlable, axes conceptuels forts qui participent du basculement et de l’effacement de ces paysages et nous racontent leur état de liminalité.
Ce livre photo de Catherine Cattaruzza, avec les textes de Ryoko Sekiguchi et Jean Michel Vecchiet, qui accompagne l'exposition éponyme présentée dans le cadre des Rencontres de la Photographie, Grand Arles Express 2022 à Port de Bouc, est publié avec le soutien de la Ville de Martigues.

« ICI HABITE LE DIABLE »
Une film de Catherine Cattaruzza et Jean Michel Vecchiet.

Recouvrir une ville d’un livre sous la forme d’un film, et pas n’importe quelle ville, Beyrouth ! et pas n’importe quel livre, celui de Youssef Bazzi, « Yasser Arafat m’a regardé et m’a souri ».
Que reste-t-il des villes après les guerres, une fois reconstruites ? Que sont devenus les anciens champs de bataille , ceux qui depuis les années soixante-dix innondaient nos écrans de télévision et aujourd’hui nos ordinateurs? La mort flotte encore trente ans après en surimpression sur Beyrouth et le Liban.
Déambuler dans une ville dont le nom est associé depuis si longtemps au mot « Guerre ». Ne dit-on pas « C'est Beyrouth » à propos d'une chambre d'enfant mal rangée ! comme s’il était impossible même au prix du temps d’en effacer l’ADN.
À Berlin, à Dresde, à Hiroshima, Brest, Bagdad, notre mémoire visuelle se souvient, comme à Beyrouth.
Notre film s’appelle « Ici habite le diable » !
« Le diable », c'était le nom de guerre de « l'enfant soldat » Youssef Bazzi, et pendant dix ans, nous avons posé notre caméra aux endroits même où pendant cinq ans l’auteur avait combattu.
C’est l’auteur lui-même qui nous a accompagnés depuis dix ans, d'Est en Ouest du nord au Sud, partout où la guerre l’avait transporté avec ses camarades d’infortune. Youssef fût notre guide, notre géomètre, un archéologue de ses propres traces. Oui le Liban a changé, et les décors de cette fin du monde ne correspondent plus à ce qu’ils furent.
Le pays s'est reconstruit et le texte fait surgir des fantômes. Le voile du texte enveloppe ces lieux aujourd'hui transformés, un voile de deuil, une présence obsédante et névrotique, une mise en abîme de la guerre sans la guerre, sans les images des morts et du sang, mais où la voix entêtante d'un enfant soldat réimprime en lettres de sang la mémoire d’une guerre sur les images du Liban d'aujourd'hui.
C'est une voix d'enfant de quatorze ans, puis d'adolescent qui raconte, froidement et méthodiquement une adolescence de combattant dans les rues de la ville, aux check- points, dans les villages du Liban, les massacres, les agonies, la mort des amis, les liquidations, la peur, la folie. Séquence après séquence, avec cette caméra constat posé à même la rue dans ce Liban d'aujourd'hui, nous laissons entendre la voix de ce texte littéraire et littéral, ce texte dans toute sa froideur au fur et à mesure où nos images marquent comme un traceur les territoires des lieux d'anciens combats.

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Evénements des Fadas du monde Non

Public Adolescents, Adultes

Nature Cinéma, Rencontre

Thématique Cœur de ville

Cinéma La Cascade

35 Cours du 4 Septembre, Martigues

04 13 93 02 52

Avec une programmation à dominante Art et Essai, le cinéma La cascade est labellisé Jeune Public, Patrimoine, Recherche et découverte, Le lieu est également un acteur de la filière cinéma du territoire, de la production à la diffusion. Le cinéma accueille régulièrement des rencontres/ échanges entre le public et les professionnels (réalisateur, producteur, intervenant, universitaires, comédien, festivals…). Il développe des actions de sensibilisation à la diversité des œuvres. Tous les films non francophones sont diffusés en version originale sous-titrée français. Le cinéma dispose de 3 salles : 1 salle destinée principalement au jeune public avec 49 places. 1 salle de 70 places 1 salle de 200 places 3 salles numériques son dolby digital 7.1. 1 projecteur 35 mm. Les 3 salles sont accessibles aux personnes à mobilité réduite et équipées d'une boucle magnétique pour les personnes malentendantes et l'audio everywhere (pour certain film) . Le cinéma La Cascade est aussi un espace de fraîcheur et de détente. Venez profiter de la cour intérieure climatisée et du jardin en toute liberté ! Il se conçoit comme un prolongement de l’espace public vers un espace culturel ouvert 7j/7 toute l’année. Cet espace permet à tout un chacun de fréquenter son hall d’accueil en accès libre tout au long de la journée. La Cascade est adhérente à : - l'association régionale Les Ecrans du Sud - l'Association française des cinémas Art et Essai - le Groupement National des Cinémas de Recherche.